Donald Trump a-t-il licencié plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires depuis le 20 janvier ?

Les Échos citent aujourd’hui les chiffres d’un cabinet privé d’outplacement pour affirmer que Donald Trump aurait licencié plus de 60.000 fonctionnaires depuis son arrivée au pouvoir. Si ce chiffre semble invérifiable à ce stade, voici ce qu’on sait, pied à pied, des licenciements dans la fonction publique annoncés par le nouveau Président.

Une chose est sûre : la méthode Trump en matière de réforme de l’État ne donne pas dans la dentelle. Le bras armé de l’opération, Elon Musk, à la tête du DOGE, mobilise son savoir-faire de chef d’entreprise pour bousculer les habitudes et tailler dans le vide, avec le plein soutien apparent du Président.
On se souvient ici des mesures déjà prises :
- le licenciement immédiat – mais opaque – de plusieurs « contrôleurs généraux » de l’administration et le licenciement de fonctionnaires stagiaires
- l’interruption brutale de l’USAID, qui aurait débouché sur le licenciement de 2.000 personnes
- l’annonce du licenciement des fonctionnaires fédéraux qui n’auraient pas répondu au message mail d’Elon Musk demandant un compte-rendu d’activité hebdomadaire
Mais d’autres mesures sont en préparation :
- le département fédéral de l’Education devrait fermer purement et simplement. Il compte 4.500 fonctionnaires (autant que l’administration centrale de l’Education Nationale en France, pays 5 fois moins peuplé….)
- des coupes sont annoncées dans le « réseau » américain à l’étranger, avec des fermetures de différents postes diplomatiques, y compris de la CIA
- 70.000 licenciements devraient intervenir dans les services qui gèrent les pensions des anciens combattants, soit 15% des effectifs totaux
Ces mesures montrent la détermination du nouveau Président à réduire l’intervention de l’Etat dans l’économie : une dimension que beaucoup de trumpolâtres en France passent volontiers sous silence. Elle est pourtant au coeur du trumpisme.
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