DOGE : les coupes budgétaires de Musk pourraient faire chuter l’économie US, alerte Danny Moses

DOGE : les coupes budgétaires de Musk pourraient faire chuter l’économie US, alerte Danny Moses

Présenté comme l’une des promesses phares de la campagne électorale de Donald Trump, le « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) a officiellement vu le jour le 20 janvier dernier. Sous la supervision d’Elon Musk, cette entité a pour objectif de réduire drastiquement les dépenses publiques et de rationaliser le fonctionnement des agences gouvernementales. L’ambition est claire : réduire le budget fédéral d’environ 4 milliards de dollars par jour pour atteindre « zéro inflation » d’ici 2026. Mais pour l’analyste financier Dany Moses, qui a prédit la crise financière de 2008, les coupes budgétaires qu’Elon Musk est en train d’appliquer au sein du gouvernement fédéral pourraient avoir des conséquences directes sur l’économie américaine. « Nous sous-estimons l’impact économique des réductions massives dans le gouvernement fédéral », a-t-il déclaré sur CNBC. « Cela pourrait entraîner un effet domino sur toute l’économie. »

Le projet DOGE repose sur une approche drastique : éliminer les dépenses jugées inutiles, licencier massivement des fonctionnaires et réviser en profondeur les contrats avec le secteur privé. Selon le site du DOGE, les contribuables auraient déjà économisé 115 milliards de dollars grâce à ces mesures. Cependant, de nombreux experts alertent sur les conséquences économiques d’une telle politique.Danny Moses, analyste financier célèbre pour avoir anticipé la crise de 2008, met en garde contre l’impact catastrophique de ces coupes budgétaires.

Alerte sur l’impact des coupes budgétaires d’Elon Musk

Célèbre grâce au livre de Michael Lewis intitulé « The big Short », paru en 2010 et adapté au cinéma en 2015, Danny Moses a prédit avec précision la crise financière de 2008. Aujourd’hui, il a lancé une mise en garde contre les conséquences économiques négatives des coupes budgétaires, qu’Elon Musk est en train d’appliquer au sein du gouvernement fédéral.

Lors d’une interview accordée à l’émission « The exchange » sur CNBC, Moses a clairement indiqué que ces coupes budgétaires pourraient avoir des répercussions potentielles sur l’économie. « Je pense que nous nuisons aux recettes », a-t-il déclaré.

Danny Moses souligne un paradoxe dans la stratégie de Musk. Alors que son entreprise SpaceX a reçu plus de 38 milliards de dollars en contrats gouvernementaux, d’autres entreprises risquent de perdre des financements essentiels.

« Ce n’est pas juste une question de suppression de gaspillages. Il s’agit également des effets d’entraînement sur les contrats privés »,

a-t-il expliqué à Fortune.

Des risques économiques sous-estimés

La suppression de milliers d’emplois fédéraux et la réduction des dépenses publiques pourraient affaiblir la consommation et impacter les entreprises privées travaillant avec l’État. Moses a déclaré que les licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux et les coupes budgétaires mises en place par le DOGE (Département de l’Efficacité gouvernementale) d’Elon Musk, auraient permis aux contribuables d’économiser 115 milliards de dollars.

Pour Danny Moses, ces réductions des dépenses pourraient avoir un impact nocif sur les contrats majeurs avec le secteur privé.  En d’autres termes, le fait de ne plus pouvoir compter sur le financement du gouvernement va générer un ralentissement économique chez les petites entreprises et les entrepreneurs privés.

Par ailleurs, les anciens fonctionnaires fédéraux seront bien obligés de se lancer sur le marché du travail. Leur capacité à trouver un emploi constitue une autre source d’inquiétude.

Au-delà des réductions budgétaires, la politique économique de Trump ajoute une dose d’incertitude supplémentaire avec des menaces de nouvelles barrières douanières contre les principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Cette combinaison de restrictions budgétaires et de tensions commerciales pourrait affecter la confiance des marchés et ralentir la croissance.

« Nous allons voir les premiers signes d’un ralentissement économique dans les bénéfices du premier trimestre »

, prédit Danny Moses. « La confiance des consommateurs pourrait être sérieusement impactée. »