La France des bars clandestins osera-t-elle s’exprimer après le 11 mai ?
Hier, un important responsable patronal m’a appelé depuis l’un des bars clandestins qui ont secrètement fleuri en France depuis le 13 mars, quelque part dans la campagne française. Il m’a passé Dany, le taulier qui servait le pastis derrière les volets fermés de son estaminet. Sa voix m’a réchauffé le coeur, avec son bon gros accent de chez nous, de ces terres giboyeuses où l’éloquence est toujours silencieuse, et où la fraternité se donne le coeur sur la main, même si j’ai trouvé un peu dommage
Éric Verhaeghe