Boyard l'imposteur : quand les gauchistes de plateau cachent leur luxe, par Veerle Daens

Il y a des instants volés qui valent tous les discours du monde. Des microsecondes où le masque glisse, révélant l’abysse d’hypocrisie qui constitue le socle de notre caste politique. Louis Boyard, député LFI, ancien VRP cathodique recyclé en tribun de la plèbe, vient de nous offrir une séquence magistrale de duplicité.

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Observez bien la scène. Elle est d’une perfection symbolique quasi obscène. L’homme s’apprête à livrer son homélie favorite : la dénonciation des "riches", ces parasites infâmes qui, selon le catéchisme collectiviste, affament le peuple. Mais juste avant que le projecteur ne s’allume, un réflexe de survie. D'un geste furtif, presque reptilien, M. Boyard retire sa montre de valeur. Trop voyante. Trop incompatible avec le costume de prolétaire ascétique qu'il s'apprête à endosser. Le symbole du capitalisme honni doit disparaître dans la poche pour que le spectacle de l’indignation vertueuse puisse commencer.

Ce geste n’est pas une anecdote ; c’est l’essence même de cette gauche caviar, cette caste de donneurs de leçons qui a érigé la tartufferie en vertu cardinale. Ils sont les parasites les plus efficaces du système qu’ils prétendent combattre. Ils hurlent à l’injustice sociale, exigent toujours plus de taxes, plus d’État, plus de servitude – pour les autres. Car pour eux-mêmes, ils profitent sans vergogne des fruits du marché libre qu'ils veulent détruire. Ils vivent grassement de l’argent public, siphonnent les ressources créées par le secteur privé via l’impôt, tout en crachant sur ceux qui créent la richesse. C’est l’éternel mantra socialiste : la morale pour toi, le luxe pour moi, et le contribuable pour payer la facture.

Il est impératif de crever l’abcès de la naïveté : ce que vous voyez à l’écran n’est pas la réalité. C’est une mise en scène permanente. Le politicien moderne, et particulièrement celui qui se drape dans la vertu outragée, est un acteur. Boyard, rodé aux techniques de la télévision, maîtrise ce théâtre mieux que quiconque. Il y a un abysse entre le personnage public – le justicier social – et l'individu privé – le jouisseur cynique et opportuniste. Ce sont des menteurs professionnels, des hypocrites accomplis dont la seule compétence réside dans la manipulation de vos émotions pour assurer leur propre ascension.

Et c’est là que la farce devient une tragédie. On ne peut que plaindre les Français ordinaires qui continuent de se laisser berner par ces saltimbanques. Ceux qui confondent le théâtre médiatique avec la vraie vie, prenant des postures calculées pour des convictions authentiques. Votre crédulité fait leur fortune.

En accordant votre confiance à ces imposteurs, vous vous condamnez à des déceptions cuisantes et, pire encore, à la spoliation. Car lorsque l’idéologie punitive qu'ils prônent aura ruiné le pays, soyez certains qu'ils auront déjà mis leurs montres de luxe à l'abri, loin de la misère qu'ils auront eux-mêmes orchestrée. L'heure tourne, mais pour ces hypocrites, c'est toujours l'heure de profiter.