Selon les Echos, Bercy monte à l'assaut des nouvelles taxes votées par l'Assemblée Nationale sur les multinationales et les grandes entreprises. On retrouve ici la doctrine traditionnelle du "jardin à la française" telle qu'elle est déployée par la caste des hauts fonctionnaires : de la concurrence oui, mais entre quelques "gros", et surtout pas avec des PME.

Le couperet est tombé : 40 milliards d'euros. C'est le chiffre, jugé irréaliste par beaucoup, que le gouvernement cherche à économiser pour 2026. Alors que Bercy prétend ne pas vouloir augmenter les impôts, ce "trou" budgétaire expose au grand jour une schizophrénie française : comment peut-on avoir un besoin si criant de recettes tout en menant une politique qui organise, année après année, la fuite de ces mêmes recettes vers les grands groupes?
La réponse tient en un mot, un mantra répété à l'envi par le Ministère de l'Économie : "l'attractivité". Mais derrière ce slogan digne d'une agence de communication se cache une réalité plus brutale. La doctrine de l'attractivité, loin d'être un projet de prospérité partagée, est devenue le cheval de Troie d'un dumping fiscal intérieur, une guerre économique menée par l'État lui-même contre ses propres PME au profit des multinationales mondialisées.

Le "Choose France" : un mirage doré
La vitrine officielle est séduisante. Bercy, dans sa mission de soutien à la compétitivité, a fait de "l'attractivité" un "motif d'intérêt général" quasi-sacré. Les sommets "Choose France" célèbrent la France comme la "première destination européenne pour les IDE".