À la fin de l'année 2025, l'administration du président Donald Trump est confrontée à une convergence de crises qui menacent de paralyser l'exécutif américain. Alors que la Maison Blanche est engagée dans une lutte acharnée avec le Congrès, entraînant une "paralysie budgétaire" (government shutdown) prolongée, l'opposition démocrate a intensifié la pression sur un front politique et judiciaire distinct, mais intimement lié : l'affaire Jeffrey Epstein.

La situation politique de novembre 2025 est explosive. La paralysie budgétaire domine les gros titres, mais en coulisses, les Démocrates de la Chambre des Représentants ont méthodiquement utilisé leur pouvoir de surveillance pour relancer l'un des dossiers les plus toxiques de la politique américaine. La publication coordonnée de nouveaux documents et d'emails a ravivé des questions explosives sur la nature exacte de la relation entre le président et le délinquant sexuel décédé Jeffrey Epstein, plaçant la Maison Blanche sur la défensive.
Cette situation a engendré une double crise pour la présidence Trump. La première est une crise de réputation, centrée sur les révélations sensationnelles contenues dans les emails d'Epstein, notamment l'affirmation que "Trump savait". Ces révélations alimentent le feu médiatique et obligent l'administration à des démentis répétés, la forçant à nier toute connaissance ou implication dans les crimes d'Epstein.
La seconde crise, bien plus profonde et structurelle, est d'ordre institutionnel. Elle transcende la relation personnelle entre les deux hommes et touche aux fondements de l'état de droit. Des accusations graves émergent, non seulement des Démocrates du Congrès mais aussi d'observateurs juridiques, selon lesquelles l'administration Trump aurait activement utilisé l'appareil d'État, en particulier le Département de la Justice (DOJ), pour étouffer des enquêtes criminelles. Plus inquiétant encore, des soupçons pèsent sur une potentielle orchestration d'un "donnant-donnant", impliquant la complice condamnée d'Epstein, Ghislaine Maxwell, en échange de déclarations publiques visant à exonérer le président.
Face à cette combinaison d'allégations — dissimulation personnelle et obstruction institutionnelle — la question posée par la requête, "Peut-on craindre ou pronostiquer un nouveau Watergate?", devient l'axe central de l'analyse politique aux États-Unis. Les actions de l'administration Trump constituent un parallèle crédible avec le scandale qui a conduit à la démission de Richard Nixon ?Représentent-elles une forme nouvelle, et potentiellement plus complexe, de péril institutionnel, caractérisée non plus par le secret, mais par l'audace et la revendication publique de l'obstruction ?

Révélations choc : "Trump savait à propos des filles"
Le 13 novembre 2025, dans un mouvement politique calculé pour maximiser la pression sur la Maison Blanche en plein "shutdown", les Démocrates de la commission de surveillance de la Chambre des Représentants (House Oversight Committee) ont publié une série d'emails obtenus des légataires de Jeffrey Epstein. Ces documents ont immédiatement relancé le scandale, dominé les cycles d'information et placé le président Trump au centre de l'affaire.