5 ans après, silence coupable sur les erreurs dans la gestion du Covid

5 ans après, silence coupable sur les erreurs dans la gestion du Covid


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Après une crise sanitaire qui a provoqué des dégâts majeurs dans différents domaines, une évaluation approfondie et honnête de la manière, dont le monde l’a gérée, est nécessaire. Mais on dirait que la pandémie du Covid-19 est devenue un sujet tabou. C’est l’avis du Dr Scott W Atlas qui a participé à la conférence de l’Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) à Londres. Il estime que le monde refuse tout simplement d’admettre les échecs de sa réponse au Covid-19.

Dr. Scott Atlas, conseiller spécial pour le coronavirus à Trump en 2020 (AP Photo/Evan Vucci, File)

Le 17 mars 2020, Emmanuel Macron annonçait le premier confinement en France pour lutter contre un virus encore méconnu. Cinq ans plus tard, le monde reste marqué par cette crise, mais une évaluation honnête des erreurs commises fait toujours défaut. Pourquoi cette omerta sur l’un des plus grands échecs de gouvernance de l’histoire moderne ?Lors d’une conférence récente de l’Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) à Londres, le Dr Scott Atlas a souligné l’absence de débat sur « l’effondrement le plus profond de la gouvernance et de l’éthique dans l’histoire moderne ».En 2020, Atlas était considéré comme étant parmi les plus proches conseillers de Trump, il a été très critique à l’égard des confinements imposés par divers dirigeants de l’État et des municipalités.Le président Trump a été séduit par les positions d’Atlas mettant l’économie en avant, provoquant la consternation des experts en santé publique face à ses approximations scientifiques.Parmi ses propositions les plus controversées figurait sa théorie sur l« immunité collective », qu’il présentait comme un « principe fondamental » de biologie, malgré les mises en garde unanimes de la communauté scientifique. Il a été par la suite contraint à la démission.

Un bilan toujours absent

Alors que la crise de COVID-19 a provoqué des bouleversements sans précédent, aucune analyse approfondie des décisions politiques et sanitaires n’a été menée. Pourtant, les confinements, les restrictions liberticides et les mesures coercitives ont entraîné des dommages collatéraux considérables, souvent ignorés au profit d’un récit officiel simpliste.

Lors d’une conférence récente de l’Alliance pour une citoyenneté responsable (ARC) à Londres, le Dr Scott Atlas a souligné l’absence de débat sur « l’effondrement le plus profond de la gouvernance et de l’éthique dans l’histoire moderne ». Malgré la présence d’experts et de décideurs politiques, la gestion désastreuse de la crise n’a guère été évoquée. Ce silence révèle une réticence générale à affronter les responsabilités.

Le Dr Scott W Atlas a posé une question qui requiert une réflexion approfondie au cours de la conférence de l’Alliance pour une citoyenneté responsable à Londres. « Pourquoi y a-t-il si peu de discussions sur ce qui pourrait être l’effondrement le plus profond de la gouvernance et de l’éthique dans l’histoire moderne ? », a-t-il demandé. Des penseurs politiques et d’universitaires ainsi que des décideurs se sont réunis pendant une semaine. Mais la pandémie du Covid-19 a été à peine évoquée.

L’expert de la santé estime que le monde ne veut pas affronter ses échecs. Il a parlé d’une étude comparative indépendante de 34 pays, publiée dans Scientific Reports en 2023. Selon cette recherche, si les Etats-Unis avaient adopté la même approche que la Suède dans la gestion de la pandémie, 1,6 million d’Américains seraient encore en vie. Le concept était d’éviter les confinements de masse et d’opter pour une protection ciblée.

Des décisions politiques aux conséquences dramatiques

Les confinements n’ont pas seulement mis en lumière l’incompétence des gouvernements ; ils ont révélé une faillite morale et éthique. Une étude publiée dans Scientific Reports en 2023 montre que si les États-Unis avaient adopté l’approche suédoise (sans confinement strict mais avec une protection ciblée des populations vulnérables), 1,6 million de vies auraient pu être épargnées.

De même, une autre étude estime que le chômage induit par les confinements pourrait causer entre 900 000 et 1,2 million de décès supplémentaires aux États-Unis dans les deux prochaines décennies. Ces chiffres, aussi accablants soient-ils, restent ignorés dans le débat public.

Pour le Dr Atlas, ce bilan catastrophique n’est pas lié à une simple incompétence bureautique. C’est le résultat d’un échec politique, d’un échec de leadership, de manquements à l’éthique et de trahisons institutionnelles. Ce qui est encore plus étonnant selon le Dr Atlas, c’est la rapidité et la facilité avec lesquelles, les décisions prises par les dirigeants mondiaux, y compris les restrictions draconiennes, ont été acceptées.

Propagande, censure et soumission volontaire

Comment expliquer l’acceptation si rapide de mesures aussi liberticides ? La réponse réside en grande partie dans la propagande et la censure. Les médias, les gouvernements et les géants de la tech ont orchestré un récit unique, marginalisant toute voix dissidente. Les plateformes sociales ont censuré les scientifiques critiques, tandis que les autorités sanitaires (OMS, CDC, Fondation Gates) imposaient une orthodoxie sans discussion.

Le public a eu droit à un récit bien orchestré fondé sur un consensus scientifique. Ils ont accepté facilement les confinements, le port des masques et les mandats de vaccination. Toutes les voix dissidentes ont été réduites au silence. Les agences gouvernementales, les géants de la technologie et les médias ont uni leurs forces pour faire taire les rebelles. Pourtant, cinq ans plus tard, on constate que la réponse mondiale à la pandémie était un échec total.

De nombreuses institutions et personnalités influentes ont soutenu ces politiques désastreuses. Les responsables gouvernementaux, les autorités de santé publique, les professionnels de santé, les entreprises, les journalistes et même les citoyens devraient reconnaître qu’ils ont approuvé des « politiques irrationnelles et destructrices ».

Reconnaître ses échecs, c’est aussi admettre ses erreurs ; une chose que le monde n’est pas prêt à faire. Ainsi, on préfère garder le silence et on désire à « passer à autre chose », tourner la page. Pourtant, le Dr Atlas martèle que l’oubli n’est pas une option face à ce qui pourrait être le plus grand échec de gouvernance. Il faudra établir un bilan honnête afin d’éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent.

Cinq ans après le début de la pandémie, le monde ne peut se permettre d’oublier. Sans vérité ni responsabilité, les mêmes erreurs se reproduiront. Il est temps d’exiger des comptes, de rétablir la confiance dans les institutions et de garantir que jamais plus une crise ne sera gérée par la peur, la censure et l’autoritarisme.

Ce n’est pas tant les scientifiques qui entretiennent la peur, mais la caste qui a financé cette crise, y compris les médias qui contribuent à amplifier cette anxiété.


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